Félicitations à ton fiston !!

Je comprends que ça doit être sacrément destabilisant  ... et sans doute plus encore pour un ado ...

Cela dit, d'un côté il n' est pas exclu que ce "rentre dedans"  soit voulu pour accélérer une sorte de ... "sélection naturelle" 
Les cadres formateurs ainsi ne vont pas "perdre du temps" à former des gens qui ne risquent pas d'aller au bout 

Ajoutons à cela son problème d'insolation du 1er jour, on comprend aisément qu'il soit tout "tourneboulé" ( et les parents avec par effet boomerang !  ) .

A une époque où le service militaire était obligatoire, il était "classique" que les périodes des "classes" au début de l'incorporation étaient plus dures que les 10 mois suivants...

Quant à ceux qui se faisaient une préparation militaire ( dite ) "élémentaire", c'était apparemment bien plus dur pour eux que les 2 mois d'incorporation ...

Bref, ... ne pas lâcher l'objectif qu'il s' est donné ... et pour lequel il s' est battu ...


Il est vrai que la vie actuelle est plus dans une certaine "facilité" ( je me surprends à "faire du Macron" ...  en généralisant, alors que certains galèrent déjà bien  ... )

alors que là, ton fiston est confronté aux fondamentaux ... "rugueux" d'une certaine réalité ... militaire ...
On peut aisément comprendre que ça ne doit pas être évident ...

Courage et serrez les dents ! 

 

Vaut mieux avoir la boule à zéro ... que le moral ...
Cela dit, ...  la boule à zéro peut faire que le moral s'aligne ...  

La tête ( de bagnards   ) que nous avions après le passage chez le coiffeur   ... de la garnison  **

ça nous motivait à garder le béret  



** çà me rappelle lablague du coiffeur militaire qui demande à un nouvel arrivant avec cheveux longs et "pattes" : " tu veux garder tes "pattes" ? "

le nouvel appelé,; surpris, ...  répond : " ben oui si c'est possible "

le coiffeur répond : " OK pour moi ! "

l'appelé super content  : " Merci !  .. c'est vraiment très sympa de ta part ! "

et le coiffeur lui tend une petite boite : " tiens, ... je te les mis dans cette boite " 

Encore heureux car s'il ne trouvait pas de pistes dans l'Armée de l'Air ce serait à désespérer 
Bon ok je m'envole vers d'autres idées aussi sottes que grenues   

Pas de souci David.

Cette "aventure" va lui servir d'expérience. Bonne rentrée à lui dans un parcours plus classique.

il est resté plus longtemps que moi

cela dit, peut être n'etait il pas assez mur pour cette expérience, et dans 1 ou 2 ans, il y reviendra mieux armé ( c'est le cas de le dire )
et s'il se le sent, après le bac , tenter l'école de l'air ( après le bac, ou la prépa, je ne ais pas comment c'est maintenant. moi, je me suis fait sortir pour un défaut sur un œil )

Bon courage a lui pour la suite .

Ma petite histoire personnelle avec l'armée  
A mes 18 ans j'ai été appelé pour le service national (bah oui à l'époque on te demandais pas ton avis  ), pendant ma journée d'appel j'avais demandé la Marine Nationale parce qu'il y'a un super bureau à Metz (30 minutes de chez moi à l'époque).
Me voici donc envoyé à Hourtin pour mon mois de classe, pas facile de ce retrouver loin des parents, entourés de jeunes qu'on ne connais pas et avec la boule à zéro. Un matin juste après l'appel, on nous demande si il y'a des musiciens parmis nous, là je me dit cool je joue du piano et si je peux continuer à jouer pendant le mois de classe ce sera des conneries militaires en moins à faire   Donc je me désigne et je fini dans un bureau où on m'annonce que je part à Lorient pour un mois en formation Clairon   Du piano au clairon y'a du chemin quand même....
Bref me voici arrivé à Lorient, mais à l'école des Fusiliers Marin (ECOFUS), et là les ennuis commencent  
Tout d'abord la tenue, j'arrive en matelot avec ma vareuse et le petit chapeau à pompon rouge sur la tête, direction l'habillement, on me donne la paquetage complet kaki, sac à dos, gamelles et rangers et là j'avais pas encore compris qu'en fait j'allais me taper la formation FUSCO complète et les cours de clairon pour être musicien de la troupe.
Me voici donc embarqué pour 3 mois en alternant des jolies ballades en hélico accroché à une grosse corde, des weekend de randonné champêtre sur une ile paumée en plein atlantique avec la gastronomie local sous forme de boites de rations, et des petites séances de sport dans l'eau, la boue et autres joyeusetés ..... bref j'ai pris cher...très cher..
Quelques mois plus tard, fin de la formation et il est temps de recevoir mon affectation pour le reste de mon service militaire, soit environ 6 mois.
Je reçois un joli papier où il est écrit FLM Duquesne ... Qu'est ce que c'est que ce truc ????
Je me dit que le M c'est pour Metz, mais le F et le L c'est quoi ? Et c'est quoi Duquesne ? Bon pas grave tant que je vais à Metz ça me va  
Au final je pose quand même la question au sous off qui m'a remis le courrier et il me répond "Frégate Lance Missile Duquesne" aie....je sait qu'il y'a la Moselle à Metz mais de là à y poser une Frégate Lance Missile ??? EUh....elle est où cette frégate ? A Toulon me répond-il.
Bon bah, Toulon c'est pas Metz  
Direct dans le train et direction Toulon, à peine arrivé à la Base Navale, j'embarque sur ce gros bateau et j'apprends que cet après midi nous partons pour 6 mois en mission, nous allons escorter le Clémenceau en mer Adriatique à cause du conflit de l'époque en Yougoslavie. Je vous fait grâce des ces 6 mois enfermé dans une coque en acier et tout ce qui va avec mais j'avais un poste génial...Clairon   Et ce poste en mer consiste à passer des K7 enregistrées à des horaires définis dans le micro qui diffuse sur la sonorisation du bord et parallèlement je faisait parti des troupes commando marine pour la sécurité du navire....bref j'ai pas fait grand chose et personne n'osai venir nous chatouiller (les FUSCO sont assez bien respectés dans la marine, si vous voyez ce que je veux dire  ).
6 mois plus tard, de retour à Toulon pour la quille...ouf enfin   mais là mon Maitre Principal, avec qui j'avais de très bons contacts, me propose de signer pour 5 ans et de continuer l'aventure avec l'équipe, à ce moment sans aucune hésitation j'ai répondu gentiment "je vous aimes bien, mais pas au point de rempiler pour 5 ans...au revoir".

Bref mon calvaire (ce que je croyais être un calvaire à l'époque) était terminé et il était temps de rentrer chez moi, retourner à la vie civile et trouver un job. Puis j'ai commencé à bosser, en interim, puis dans une usine, puis une autre et encore une autre, changé d'employeur, changé de poste....bref c'est seulement à ce moment que j'avais compris mon erreur et quelle erreur. Dans quelques jours j'ai 50 ans, cette histoire date de 32 années et bien croyez moi que je regrette encore aujourd'hui d'avoir dit non à mon Maitre Principal, j'ai surement fait la plus grosse connerie de ma vie à cet instant.

Tout ceci pour que tu puisse dire à ton fils que oui il n'est pas prêt, oui c'est déroutant, oui c'est loin d'être facile mais qu'il réfléchisse bien, qu'il prenne le temps d'imaginer son avenir avant de baisser les bras....car après c'est trop tard.

Un vieux dicton dit "il vaut mieux avoir des remords que des regrets", mon dieu que ce dicton est vrai  

Je luis souhaite bon courage, bonne réflexion et surtout....bonne décision  

Bonjour David,
Très intéressant ton récit, c'est un peu le lot de chacun.
A cette époque tu n'étais pas prêt car tu "subissais" ton service militaire.

Ton dicton n'est pas inversé ?
On ne dit pas "il vaut mieux avoir des regrets que des remords"   

Perso je trouve que ton fiston a fait preuve de beaucoup de courage David, partir si jeune (surtout quitter la Lorraine  ) c'est très difficile mais il a essayé et c'est ça qu'il fat retenir.
Comme déjà dit, il a tout le temps de préparer son avenir et de changer d'avis 
Du coup c'est la maman qui doit se sentir mieux 

Moi, presque tout pareil, mais j'étais à Paris (c'est mieux que Metz) et mon chef insistait pour que j'aille à la DGSE. Mais Porte des Lilas, je trouvais que ça faisait coupe-gorge à l'époque.
p...n, je serais en train de siroter une vodka martini dans les bras de Kalang007-girls sur un yacht de 120 mètres  . Quel c.. !

Que tu dis mais ça reste à prouver 

La réponse à ses questions est simple : la sélection. Bien sûr que ce qu'on lui demande ne rime à rien sinon à tester la motivation des petits gars.

L'armée reste l'armée. On l'oublie d'autant plus facilement que dans le civil le respect et l'obéissance sont devenus de vagues notions dont bon nombre de personnes ont oublié le sens. Mais un militaire que sera peut-être un jour envoyé au combat doit savoir précisément ce que ça signifie.

C'est la plus grosse erreur qu'on a fait de supprimer le service militaire !

Bien évidemment  . Je donne la vision qu'en a eu mon jeune au moment où comme il le dit lui même avec ses mots " il a vrillé ".


On va voir par la suite ce qui en ressort, je vous tiendrai bien sûr au courant. Pour le moment : objectif BAC.

Je ne vais pas vous raconter mon service militaire de la fin des années 70  ( QUI A DIT "OUF"  ????  qu'il(s) se dénonce(nt)   )

... mais simplement un Tout petit peu de vécu ...  ( j'imagine que certains s'attendent déjà au pire , question "longueur" ... )  


Ceux qui me connaissent le savent, parmi mes "nombreuses absences de vice" ( visibles ... !   ) je ne fume pas ...

Or à l' Armée ( du moins dans les années 70 ... ) "on" vous y "poussait" ...  + ou - insidieusement... notamment avec la possibilité d'acquérir ( au moment de l'octroi de la SOLDE )  ...
des paquets de cigarettes GAULOISES "TROUPE" à un prix particulièrement attractif ...

Notamment pendant la période d'instruction, il y avait de temps à autre des "pauses clopes" ... dont je bénéficiais comme les autres ...  
sauf que moi, ne fumant pas, je me retrouvais à "glander"   , ce qui n' est pas trop dans ma nature ...  

Bref, histoire de "meubler" le temps que mes collègues ( appelés du contingent )  passaient à goudronner avec application leurs poumons et artères   ... ,  
je sortais un livre de poche d'une des nombreuses poches de mon treillis , et ...
je bouquinais,...  histoire de m' "évader" ( par la pensée   ) d'un ordinaire globalement assez limité par rapport à mes centres d'intérêts    

Un gradé s'en aperçu et vint me voir et me questionna avec une pertinence ... toute  ... "militaire" :
- " Qu'est-ce que vous faites ? ... "
- moi, un peu surpris de l' évidence de la situation : " ...   ben , ... vu que les autres fument et que je ne fume pas , ... je lis ... "
- lui, plutôt dubitatif ... " Hum   ...  la pensée, ... c'est le début de la subversion ...   "
- moi ( assez surpris sur le coup ) : " ha  ? ..."

Le plus marrant de la situation c'est qu'à ses yeux , j' ai du passer pour ... " un dangereux intello' "
( vu le nombre de bouquins que je lis à l'année, ceux qui me connaissent se tordent déjà de rire !   )

Cela dit, je veux bien comprendre que si on réfléchit à chaque ordre reçu, çà pourrait risquer d'être problématique  pour la cohésion du groupe et son efficacité ... 

il doit cependant sans doute y avoir d'autres pistes d'efficacité à trouver ...